Edith – Paris (75) – 08/05/2020

Quelle France pour mes petits-enfants ?

Je m’appelle Edith Jacquemot. Je suis née en 1963 dans une famille à 75% française de Franche-Comté et à 25% suisse.

Ayant grandi dans le milieu des Pompiers de Paris, j’y ai appris le don de soi, à servir son pays, le travail, à respecter la loi et les autres, à avoir ce que l’on appelle une noblesse d’âme.

Mes parents appartenaient à la classe moyenne, je pense, mais j’ai eu la chance d’user les bancs d’établissements scolaires de très bon niveau. Très vite, je me suis ennuyée dans cette scolarité où les professeurs, socialistes, nous démontraient qu’il ne fallait surtout pas l’être.

Après ma terminale, j’ai quitté le lycée, sans le bac en poche. J’ai été employée de banque, puis fonctionnaire parlementaire et suis désormais mon propre patron. Toute ma vie, j’ai essayé d’apprendre toujours plus, d’ouvrir mon esprit, de découvrir.

Je me suis engagée ou j’ai créé des associations : Jeune chambre économique (pour améliorer la vie dans la cité), association des parents d’élèves du lycée militaire d’Autun (aide logistique aux familles), cercles de réflexion, et j’ai été coordinatrice d’une action impliquant Expressions de France.

Tout ce que j’ai fait, c’était toujours en pensant à mes 3 enfants, que j’ai élevés quasiment toute seule, pour préparer leur avenir, préparer une France où il fait bon vivre.

Aujourd’hui, je suis grand-mère et je me demande à quoi tout cela a servi…

Je me rends compte que notre pays ne fonctionne plus normalement : les fondamentaux ont disparu, la loi ne s’appuie plus sur les lois de la nature, elle n’est plus faite pour la majorité qui travaille mais pour les minorités revendicatrices, nos gouvernants ne sont surtout pas des chefs et sont bien loin du peuple dont ils sont sensés être issus (ils sont majoritairement passés sur les bancs de l’ENA ou Sciences Po) et qu’ils devraient représenter en défendant les intérêts, de même, le Sénat que j’admirais plus que tout ne défend plus l’intérêt général alors que c’est le rôle qui lui est assigné par la Constitution.

Je suis française mais mon cœur saigne de voir comme notre Nation est malmenée. Je rappelle qu’en droit constitutionnel, une Nation est un peuple, un territoire et une histoire. A cette heure, j’ai l’impression de revoir les images de mes cours d’histoire et d’économie qui nous montraient la queue devant les magasins de l’ex-URSS où l’État décidait de tout.

Que faire me direz-vous ? Tout d’abord, éveillons notre conscience, écoutons notre ressenti, arrêtons de faire confiance à ceux qui veulent nous réduire à un état léthargique. Pensons à l’avenir, aux générations futures… et rassemblons-nous autour de notre pays sans idéologie politique partisane.

Je pense que chacun a intégré que l’écologie on ne peut pas faire sans et nous sommes déjà parmi les pays les plus écologiques. Beaucoup se démènent pour faire tourner l’économie car sans entreprises pas de travail, et sans salariés pas d’entreprises. Je crois qu’il est temps d’avoir une vision globale de notre société et de notre économie, d’arrêter de prendre des décisions par thèmes sans se préoccuper des autres thèmes et de l’impact qu’elles auront. L’Europe économique voulue par ses Pères fondateurs a maintenant montré ses limites, car d’autres ont eu des visions de grandeur dignes d’un Napoléon mais ils n’en avaient pas les épaules. Il est temps, je crois, de revenir aux Fondamentaux, de « savoir raison garder » tel le dicton et d’avoir des dirigeants capables de dire « Non », tout comme le général de Gaulle savait le faire face à Winston Churchill : « Vous ne pouvez pas nous demander ce que nous ne pouvons vous donner. » . Il faut que notre pays soit géré en « bon père de famille », retrouver le bon sens paysan, arrêter d’être centré sur soi et son confort.

Cependant, pour rétablir ce bon équilibre, il faut être lucide que cela ne se fera pas sans difficulté ; il faudra plusieurs années, une génération peut-être… Malheureusement, cela passera par un recentrage sur notre pays pour remettre tout en bon état de marche puis, seulement, une ouverture progressive vers les autres : sans commettre les erreurs du passé car trop souvent le mal français est d’oublier, d’être atteint d’Alzheimer chronique au fil des générations.