Terrorisme, réfugiés, climat… Hollande et Merkel cherchent un front commun

Une fois n’est pas coutume : le dîner informel entre Angela Merkel et François Hollande, mercredi 25 novembre à l’Elysée, est précédé d’une série de déclarations de la part de leurs ministres, pas toujours coordonnées avec celles des deux dirigeants. La chancelière allemande et le président français, quant à eux, chercheront à rapprocher une nouvelle fois leurs vues sur la lutte contre le terrorisme, la crise des migrants ainsi que, dans une moindre mesure, les négociations climatiques à quatre jours de l’ouverture de la COP21. Mais en réalité, face aux défis du moment, chacun poursuit des priorités différentes : l’accueil des réfugiés pour la première  ; la guerre contre le terrorisme pour le second.

La cohésion entre la France et l’Allemagne est mise à rude épreuve par la succession des crises. En prélude au dîner au sommet, Manuel Valls a d’ailleurs appelé à ce que l’Europe ferme ses portes aux migrants. «  L’Europe doit dire qu’elle ne peut plus accueillir autant de migrants, ce n’est pas possible  », a martelé le premier ministre lors d’une rencontre avec la presse européenne. « Le contrôle des frontières extérieures de l’Union européenne est essentiel pour son futur. Si nous ne le faisons pas, alors les peuples vont dire  : ça suffit, l’Europe  !  », a-t-il ajouté, dans des propos qui marquent un durcissement de la position française, déjà réputée pour son extrême réserve à l’égard des migrants.

Photo : YVES HERMAN / REUTERS