Attaques à Paris : Les questions que vous nous posez

Où en est la situation ? Peut-on circuler dans Paris ou s’y rendre ?
Les autorités continuent de conseiller d’éviter si possible de sortir de chez soi, mais Paris n’est pas bloqué : on peut toujours circuler, même si certaines zones sont bouclées par la police. Les trains circulent et les aéroports restent ouverts.
Les commerces commencent pour certains à ouvrir, et des passants circulent dans les rues, qui sont certes moins fréquentées qu’à l’ordinaire. Mais la ville n’est pas en état de siège. En revanche les écoles, les collèges, les lycées, les marchés couverts ou les musées sont fermés aujourd’hui.
Certains magasins, les galleries Lafayette par exemple, ont annoncé qu’ils resteraient ouverts.

Y a-t-il encore des terroristes en fuite ? Que sait-on sur les auteurs ? Y a-t-il eu une revendication ?
Selon les autorités la situation serait désormais sous contrôle, mais on ne connaît encore pas précisément le nombre d’assaillants ni leurs parcours, et rien n’est donc à exclure.
Huit terroristes sont morts. Parmi eux, sept se seraient fait exploser, selon nos informations, mais ils ne sont toujours pas identifiés.
De même, il n’y a pour l’instant pas eu de revendication officielle de l’Etat islamique, vers qui se tournent tous les soupçons, même si des comptes de sympathisants du groupe armé se « félicitent » sur les réseaux sociaux.
Un discours d’Al-Adnani, porte-parole de l’Etat islamique, datant du mois de mars dernier est repris depuis les attaques d’hier soir. Il comporte un passage sur la France : « Nous voulons, avec l’aide d’Allah, Paris avant Rome et avant Al-Andalous, et nous allons noircir votre existence et faire exploser votre Maison Blanche, Big Ben et la tour Eiffel avec la volonté d’Allah. »

On entend parler d’un plan « rouge alpha » ? De quoi s’agit-il et qui est concerné ?
Le plan « rouge alpha » est le niveau de réponse à une série d’événements dramatiques simultanés. Il est différent du « plan blanc » qui concerne les hôpitaux, le « plan rouge » se concentrant sur la coordination des soins sur le terrain, donc autour de la protection civile, de la Croix-Rouge, ou des ambulanciers.
Dans le secteur hospitalier, c’est un plan blanc qui a été activé au niveau de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris. Il organise le secteur hospitalier, et permet la réquisition de personnels, de lits et de blocs opératoires.

L’attaque au stade de France visait-elle François Hollande ?
Difficile de l’affirmer. Trois terroristes se sont fait exploser aux alentours du stade, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), où avait lieu une rencontre amicale de football entre France et Allemagne, à laquelle assistaient le président François Hollande et nombre d’officiels.
Mais ces informations sont encore incomplètes. On ne connaît pour le moment pas les détails, et notamment pas le plan initial des terroristes.

Quelle est la chronologie des attaques ?
Vers 21h : Dans un premier temps, trois explosions ont retenti à proximité du stade de France, en l’espace de quelques dizaines de minutes. Elles auraient fait au moins quatre morts, dont au moins deux assaillants.
21h15 : Ensuite, ce sont deux bars et restaurant parisiens qui ont été frappés : Le Carillon, rue Alibert, et Le Petit Cambodge, rue Bichat. Ces deux attaques, menées par des hommes en voiture, qui ont mitraillé les passants et les personnes en terrasse, ont fait au moins 14 morts et une dizaine de blessés graves.
21h30 : C’est ensuite l’attaque du Bataclan, où quatre hommes sont entrés dans la salle bondée, où se tenait un concert, et tiré dans la foule. C’est cette action qui a fait le plus de victimes, au moins 80 morts et de très nombreux blessés.
21h45 : Ces assaillants ou d’autres ont ensuite frappé en se déplaçant, au McDonald’s de la rue du Fabourg-du-temple et rue de la Fontaine-au-Roi, faisant cinq morts et 8 blessés graves.
21h55 : Enfin, au croisement de la rue Faidherbe et de la rue de Charonne, un homme a tiré sur la terasse d’un café, faisant 19 victimes et 14 blessés graves.
00h25 : Au Bataclan où se trouvent toujours des assaillants, la brigarde de recherche et d’intervention (BRI) donne l’assaut. un terroriste est abattu, trois autres se seraient fait sauter avec leur ceinture d’explosifs.