Candice – Bussy-Saint-Georges (77) – 29/04/2020

CHAPITRE II

Et me voici fatiguée, de toute cette violence, de toute cette haine.
Je regarde les nouvelles. Je comprends la misère.

Le voyeurisme de nos smartphones et autres appareils connectés rapportent d’affolantes chroniques. Il devient impossible de s’en détourner.
J’entends les cris, je devine les larmes, j’aperçois la souffrance.
Le voisin d’à côté bat sa femme. Son entourage reste interdit. (*1)

A coup d’unité central, il l’écrase, ne supportant plus rien.
J’entends les cris, je devine les larmes, je perçois la détresse.
Était-il déjà son bourreau ou bien a-t-il simplement perdu la tête ?
« Simplement »…terme si réducteur pourtant nombreux sont ceux qui l’utilisent.
Je vous raconte-là les nouvelles des réseaux.
Ce voisin existe véritablement sauf qu’il n’est pas le mien.
Il ne vit même pas en France.

Lui aussi sous les mesures du confinement, il s’en servira pour « excuser » ce comportement. Déplorable.
Oui, pas le sien, mais bien celui provenant des pulsions qui lui ont été insufflés par notre oppresseur en commun.
« Encore toi Corna, mais es-tu vraiment la main à tout nos maux ? ».
Je ne le crois pas.
Certains usurpent ton identité pour devenir un plus dangereux criminel.(*2)
Pourtant c’est bien sur tes épaules que tout ce coup monté se déverse.

Une criminalité impunie dont certains se jouent plus qu’à l’accoutumée.
Cowboys, Farwest et shérifs reviennent au goût du jour…
Il n’y a concrètement que l’Homme pour tirer profit du mal en y ajoutant une couche.

En revenant sur les familles…Ce n’est pas partout pareil.
Certaines familles sont plus unies. Soudées.
Elles tiennent à donner un second souffle à leur liens.
Il est toujours question d’espoir.
Ce n’est ni un concours, ni un jeu, alors aussi bien que la vie peut nous sourire, celle-ci peut aussi nous être retirée.
Loin de moi l’idée de vouloir prôner la bonne parole.
Je ne suis ni savant, ni voyant.
Pourtant je ne peux pas admettre l’idée que certaines maisons deviennent des cellules.
La vie s’éteint un peu plus lorsque certains trouvent encore une fois un moyen de dédramatiser ces pièges. (*3)
Star du ring à coach sur les violences. Lui avait avait tout d’une étoile pourtant il a choisi, de par cet acte la « tradition du silence ».
Messieurs, Mesdames et vous aussi les enfants, ne vous taisez plus !

La nuit je pense.
Le silence des rues aplanit mes craintes.
Je rêve que le soleil me croise là où je l’ai laissé.
L’herbe a poussé.
Ma douce municipalité a laissé ma campagne reprendre ses droits.
Je ressens tout.
Cette nuit est hors du temps. Elle dure depuis longtemps.
Je suis avide de ce sentiment. J’aimerai qu’il s’éternise.
Je me vois enfant. Je me vois courir. Je me sens libre. Je me sens vide. Le vide.
Il n’était pas là avant car l’éternité ne s’était jamais stoppée.
Pourtant c’est bien durant ces ballades nocturnes que je me surprends à aimer ce monde.
Je me sens immortelle, figée dans cet instant qui est, admettons-le, si indéfinissable.
Je suis nostalgique de choses que je n’ai jamais vécu et je me fais pleins de promesses.
« Tu feras plus attentions aux tiens ! », « Tu visiteras plus souvent tonton et mamie. », « Tu profiteras plus de tes amis. » , « Tu seras encore plus assidue dans ton travail ».
Puis j’entends cette forte conviction où encore une fois, il m’est dit que le jour qui suivra cette nuit, le monde sera peut-être encore le même, bien que les événements auront changé tant de vies.

A partir de là, le silence ne m’apaise plus.
Je le redoute. Il m’ennuie. Je crains le jour.
Et si je perdais tout ? Et si ce virus infiltrait aussi l’économie.
Comment y survirait-on?

Chacun de nos pas nous mène vers quelque chose de plus grand et inéluctable.
Rien ne sera plus pareil dorénavant.

Je revois tous les messages de mes collaborateurs.
Je lis avec empressement les problèmes de mon entourage entrepreneurs.
Les commerçants perdent leur pouvoir d’achats. Les factures s’accumulent.
Certains restaurateurs sont déjà en faillite. Et si les crédits ne pouvaient plus être remboursés ?
Je revois mon ami Giorgio, qui, il y a deux ans plaquait tout pour le rêve de sa vie : Ouvrir son complexe à Saint Raphael.
Ce rêve qui devient un cauchemar pour un grand nombre…

Cette menace ne cesse de planer. Impossible de véritablement s’en évader au final.

Je la vois en faisant mes courses. Gantée et masquée comme si je me prenais pour Zorro.
Je quitte Jumanji pour le labyrinthe d’Alice aux pays des Merveilles.
A peine une quinte de toux pour retenir sa respiration.
« Ne me frôlez pas ! » résonne avec écho dès lorsqu’une personne ne respecte pas « la stratégie des un mètre ».
Distance nous avons dit !
Pourtant nous ne sommes pas les plus en danger … corps médical, forces de sécurité, agents de la grande distribution et nos agents de sécurité privée, oui.

Des centaines de contactes par jour. Si ce n’est plus.
Eux aussi portent nos problématiques cependant ils continuent de servir, protéger, soigner et nous nourrir.

Puis comme dans un échiquier géant, certains dictateurs s’en mêlent, voulant apporter des solutions qui rebutent l’intelligentsia des personnes avisées…

Deux tableaux en ressortent !!

Comment devrions-nous comprendre que les continents les plus affectés par le Covid-19 n’aient pas encore lancé leur compagne de vaccination ? …

Affirmant, à bon entendeur, que la mise en place de ce vaccin ne peut se faire que dans une année et demie, au moins, si et seulement si, celui est approuvé et validé par OMS…

Mais que cette campagne puisse potentiellement démarrer sur le sol Africain !!!

 

(*1) faits d’actualité suisse
(*2) aspects développés dans le chapitré III lié à l’Afrique
(*3) Billy Joe Saunders explique comment comment frapper sa femme.
Huffpost
https://www.huffingtonpost.fr/entry/pendant-le-confinement-un-boxeur-explique-comment-frapper-sa-femme_fr_5e8085ffc5b6cb9dc1a1e2ac